jeudi 18 mars 2010

mourir d'amour



Le Japon a longtemps joui d'une solide tradition culturelle en matière d'érotisme. Jusqu'au tournant de l'ère Meiji, en 1867, et de l'ouverture sur l'Occident, une grande tolérance entourait les diverses pratiques sexuelles. C'est ainsi que, dès le XVIe siècle, des "shunga", des "images de printemps", réunies dans des "livres d'oreiller", et peintes par de grands artistes, contribuaient à l'éducation des jeunes gens. Dans le même temps, la littérature classique s'est emparée de l'amour charnel, qu'il soit homosexuel ou hétérosexuel, conjugal ou vénal. Le grand romancier Ihara Saikaku (1642-1693) le place au coeur de ses études de moeurs. Il a écrit "Vie d'une amie de la volupté", que Kenji Mizoguchi adaptera en 1952 dans "La vie d'Oharu, femme galante". Les années 60 et leur permissivité déjà mondialisée ont permis aux cinéastes, notamment, de renouer avec cet héritage. Une continuité de thème se dégage. La femme y est tantôt soumise, tantôt dévoratrice, comme dans le film "Audition", de Takashi Miike.

documentaire allemand 2005 / arte ce soir, rediffusion le 24 mars
shunga attribués à kunisada

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